Quelles sont les évolutions apportées à la norme EN 360 ?
Cécilia Lemoine : La précédente version prévoyait deux typologies d’essais sur les produits antichute : la première en statique et la seconde en dynamique avec une masse de 100 kg et une sortie de câble de 60 cm. Il y a deux paramètres à remplir : la distance d’arrêt de la chute doit être inférieure à 2 mètres, et l’impact ressenti doit être inférieur à 6 kN.
L’objectif de cette nouvelle norme a pour objectif d’être plus représentative des conditions réelles d’utilisations, et donc prévoit par exemple des tests dynamiques en Facteur 0, des essais de rétractation, mais également des essais dynamiques avec des masses nominales minimales afin d’intégrer les travailleurs plus légers par exemple. D’autres tests devront également être menés avec des sorties complètes de câble, dite en full extraction.
Enfin, les équipements destinés à des utilisations spécifiques (déplacements à l’horizontal, facteur 2, nacelles…) seront désormais eux-aussi inscrits dans cette norme, afin de couvrir tous les types de déplacements des opérateurs.
Et pour finir, des essais de conditionnements supplémentaires vont également faire leur apparition, afin de couvrir un maximum de situations de travail, et des conditions potentiellement extrêmes, avec des essais en température négative (-30°C, représentatif d’utilisations en chambre froide ou de certaines régions très froides du globe), en condition de chaleur extrême (+85°C), avec présence de corrosion (brouillard salin, représentatif des environnements maritimes et des plateformes pétrolière off-shore), mais également après immersion complète dans l’eau.